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La Nouvelle République en parle

Comment les éleveurs du Blanc des Pyrénées ont su parfaitement rebondir après la fin de leur contrat avec Danone

Andy Barréjot Publié le 23/11/2023 à 10:31 www.nrpyrenees.fr

Le Blanc des Pyrénées ne se dresse pas seulement à l’horizon. Des sommets géologiques, il est devenu un succès commercial. Depuis cinq ans, les briques de ce lait local et solidaire se sont taillées une place de choix auprès des consommateurs. A tel point que la gamme s’est élargie en février avec yaourts et fromage blanc.

« On a lancé six nouveaux produits en février pour diversifier l’offre, puis cinq autres en avril et encore quatre à la rentrée, pour coller à la demande des clients, détaille Damien Pivot, responsable commercial de la marque. On n’a pas eu une semaine sans fabrication de ces produits. »

Mieux, de 150 colis livrés par semaine, la production a doublé à l’été et atteint aujourd’hui régulièrement les 600 colis hebdomadaires, essentiellement dans des points de vente en Hautes-Pyrénées et aux abords du territoire où le lait est collecté dans les 13 fermes associées.

« On pensait toucher de nouveaux clients, mais au final, ce sont les mêmes qui ont élargi leurs achats, témoignant d’une marque bien identifiée auprès de ces consommateurs attachés au local. Ca nous a permis de livrer les supermarchés de manière plus régulière. » Des produits laitiers également présents dans les cantines des lycées tarbais Théophile Gautier, Marie-Curie, Lautréamont ou encore au collège Paul Valéry. 

Jusqu’au 1er novembre, les exploitations laitières étaient tenues de livrer jusqu’à 80% de leur production à Danone. Mais avec le changement de cap du géant de l’agroalimentaire sur son usine de Villecomtal/Arros, les fermes du Blanc des Pyrénées destinent désormais la totalité de leur lait au Blanc des Pyrénées, la marque devenue une laiterie.

« On n’a plus ce contrat et cette limite fixés par Danone, précisent Julien et Benjamin Herran, qui ont repris la ferme familiale à Gardères. On peut aller aussi loin qu’on le veut. A nous de trouver les débouchés pour valoriser au mieux notre lait. » Avec un prix fixe et une réttribution en fonctiond es ventes, le Blanc paye déjà 25€ de plus que Danone les 1000 litres. « On avance avec prudence car on ne dispose pas des économies d’échelle des grands groupes. Mais par exemple, on est collecté plus régulièrement, avec une seule boucle pour passer dans les treize fermes. » Le surplus de production est revendu à la Sodial à Lons (Pyrénées-Atantiques).

Après le lait, les yaourts et le fromage blanc, le beurre Blanc des Pyrénées va fleurir dans les rayons des supermarchés du département dans les prochains jours. « Avant les fêtes », promet Damien Pivot. Du beurre doux et local, sans OGM, conditionné en plaquette de 250g et fabriqué au Temple/Lot en Lot-et-Garonne. « On a déjà des commandes avec pas moins de 1600 plaquettes attendues. » Pas neutre quand on sait qu’il faut 20 litres de lait cru pour fabriquer 1 kg de beurre. Et que le Blanc des Pyrénées pourrait, dans un avenir très proche, se décliner également en briquettes de crème UHT, pour optimiser la transformation et la valorisation de cette matière première.